FLUIDE GLACIAL n°93 : les bonnes feuilles (mars 1984)

Début 1975 paraît le dixième numéro de L’Écho des savanes, le dernier auquel Gotlib contribue. Avec son ami Jacques Diament et le dessinateur Alexis, il lance alors un nouveau magazine satirique, Fluide glacial. Le premier numéro paraît le 1er mai 1975. Initialement conçu comme un trimestriel, Fluide glacial devient mensuel dès 1976. À la fois auteur et rédacteur en chef, Gotlib rassemble autour de lui une équipe d’artistes dont il se sent proche : Alexis, Forest, Masse, Solé, bientôt suivis par Binet, Edika, Goossens, Gimenez, Franquin, Moebius, Bretécher, Dister, Fred, Loup, Pétillon, auxquels s’ajouteront de nombreux jeunes auteurs, dessinateurs ou écrivains, dont Léandri, Frémion ou Jean-Pierre Jeunet.

Plutôt que de les livrer aux souris, nous publions dans la documenta les bonnes feuilles des numéros que nous avons pu sauver. Ici, le numéro 93, paru en mars 1984. Voici donc :

Les trois premières pages du numéro, avec le sommaire

LELONG, Carmen Cru, les huîtres


COUCHO, Le Banni

EDIKA, Rue Saint-Denis

BINET, Les Bidochon en voyage organisé

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  • Pour les collectionneurs, les archives complètes de Fluide Glacial ont été scannées par BEDETHEQUE.COM.

Arduina n°1 (magazine, 1997-1998)

195 FB / 33 FF / 11 FL : des francs belges ou français, des florins, c’est la marque d’une autre époque. On la trouve au pied de la couverture de l’éphémère magazine Arduina, dont trois numéros seulement nous sont parvenus (merci à notre regretté collaborateur David Limage pour cela). La collection est néanmoins complète comme cela et restera disponible dans les ressources de notre documenta.wallonica.org

Icône

ARDUINA (n°1, septembre 1997) 10.78 MB 4 downloads

© Collection privée ...


Dans le même fonds…

Journal des procès n°313 (1 novembre 1996)

Rien n’est plus beau que la façade de la Badia Fiesolana, cette ancienne abbaye bénédictine romane de marbres blancs, gris et verts, à quelques kilomètres de Florence, devenue aujourd’hui le siège de I’Université européenne. L’équilibre de cette construction est fascinant car complexe. Ce n’est pas par hasard, par exemple, que dans le deuxième rectangle, à gauche, au niveau supérieur, se trouve un croissant de marbre vert, d’un vert qu’aucune reproduction ne trahit et comme on n’en trouve, je crois, qu’à Prato. A première vue, ce croissant est insolite, voire importun, tandis qu’il avertit en quelque sorte, comme parfois certaine note de musique longtemps gardée au début d’un morceau d’orchestre, isolée et initiatique. Ce croissant vert met l’accent sur le jeu des couleurs de la façade et sur le rythme d’autant plus savant qu’on le prendrait d’abord pour simple, presque enfantin, au lieu qu’il est possible de méditer devant la Badia Fiesolana jusqu’à se saouler de sa beauté, comme d’un poème mystérieux (tous les grands poèmes le sont) ou d’une musique, d’une mélodie qui, pour Lévi-Strauss, est l’ultime clef de l’homme.

Il suffit ensuite de faire quelques pas pour aller faire l’amour avec sa belle dans les fourrés, non sans découvrir de ces hauteurs de Fiesole, la vallée de l’Arno, la ville de Florence, la chaîne des Apennins et, dans le lointain, les montagnes de Carare. En un mot, là où il faisait si bon prendre ses vacances quand ce n’êtait pas encore hors de prix.

Philippe Toussaint


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