MAGAZINE LITTERAIRE n°309 : spécial RILKE (mars 1993)

EDITO. Après le temps d’adulation puis le long purgatoire qui s’ensuivit, le moment est sans doute venu de rendre l’auteur des Lettres à un jeune poète à sa juste place. Au-delà des Élégies de Duino et des Sonnets à Orphée, de sa correspondance avec Lou Andreas-Salomé et de son enfance malheureuse à l’Ecole militaire de Saint-Pölten, de son séjour à Paris, “cette grande ville étrangère”, et des épines de rose du tendre jardin de Muzot qui, selon la légende, précipitèrent sa mort, que savons-nous aujourd’hui de celui qui, durant quelques mois, fut le secrétaire de Rodin ? Peintre de l’angoisse et des terreurs de I’enfance, pragois malgré lui, génie chaotique et novateur, Rainer Maria Rilke médita mieux que nul autre sur la mort, l’amour et l’animalité perdue. Ses Oeuvres en prose viennent d’être intronisées dans la Pléiade. A nous, soixante-sept ans après sa mort, d’essayer d’entendre celui qui se plaignait de crier en vain parmi “les cohortes des anges”.

Le PDF OCR à télécharger ci-dessous reprend seulement les pages du dossier Rilke publié par Le Magazine littéraire (aujourd’hui Lire-Le Magazine littéraire) en mars 1993…

THONART : Tolkien or the Fictitious Compiler (ULiège, 1984)

THONART P., Tolkien or the Fictitious Compiler (ULiège, 1984) est un mémoire de fin d’études présenté en Philologie germanique à l’Université de Liège, Faculté de Philosophie & Lettres, en 1984. L’exemplaire conservé par les bibliothèques universitaires n’étant plus consultable (détruit lors d’inondations), on trouvera dans wallonica.org l’intégralité du texte. On notera que le Professeur John Ronald Reuel Tolkien (Oxford) était Docteur Honoris Causa de l’Université de Liège (1954) et qu’il collabora pendant plusieurs années avec Simonne D’Ardenne qui y était professeur, pour l’édition et la traduction de textes médiévaux.

D’autres informations sur la biographie de l’auteur du Seigneur des Anneaux (porté au cinéma par Peter Jackson), du Hobbit et d’une multitude d’autres histoires de la Terre du Milieu sont disponibles dans la très complète biographie rédigée par Humphrey Carpenter (Paris, Christian Bourgois, 2002).

On trouvera dans l’article THONART : Tolkien or the Fictitious Compiler (ULiège, 1984) de wallonica.org, la table des matières du texte intégral (en anglais), pour naviguer entre les différents chapitres de l’étude, qui a été transcrite par nos équipes. Ci-dessous, le PDF océrisé du document original…

THEATRE NATIONAL : Pelléas et Mélisande (saison 1976-1977)

Le Théâtre National de Belgique (direction : Jacques Huisman) présente PELLEAS ET MELISANDE, un rêve de Maurice Maeterlinck, dans une mise en scène de Henri Ronse. Les décors, les costumes et les lumières sont de Beni Montresor ; la musique d’Arnold Schoenberg (décor musical de Yvan Dailly, avec la collaboration technique de Willy Paques ; régie de Michel Dailly.)…

C’était la saison 1976-1977, ma mère était costumière au Théâtre du Gymnase liégeois qui accueillait alors la troupe bruxelloise du TNB pour mon premier Pelléas (et mon premier Schoenberg après La nuit transfigurée). J’en ai gardé le programme, celui-là et les suivants. Etais-je déjà conscient que, bien des années plus tard, il servirait une de nos missions, chez wallonica.org : exhumer et pérenniser des publications qui ont vécu un temps puis, hélas, sont passées aux oubliettes, malgré leur intérêt réel. La technique au service de l’homme : nous avons scanné et “océrisé” (effectué la reconnaissance de caractères) le programme de l’époque et nous vous le livrons ici en texte intégral (révisé et corrigé), comme à l’accoutumée sans publicités. Le fichier PDF résultant de cette dématérialisation est disponible dans notre DOCUMENTA…

Patrick THONART

Pour en savoir plus, quoi d’autres que lire la retranscription intégrale de la plaquette (hors pubs), avec des illustrations sélectionnées par l’équipe wallonica.org… Tous en scène !

PHILOMAG.COM : Sei Shônagon, Notes de chevet (X-XIe siècle)

Les Notes de chevet de Sei Shônagon (Xe-XIe siècle) sont un classique de la littérature médiévale nippone. Dame de compagnie à la cour impériale de Kyôto, elle y collectionne les choses qui lui rendent l’existence douce et aimable. Elle y énumère des noms de fleurs, d’oiseaux, d’étangs, partage quelques anecdotes, souvenirs ou inventions. Autant d’éléments qui font le sel de la vie – qu’on ne l’ait jamais perdu ou qu’il nous soit enfin rendu… [lire la suite sur wallonica.org]

OLIVER : Une Ourse dans le jardin (recueil, trad. Patrick Thonart, 2023)

Mary Oliver ?

Un des aspects les plus étonnants de la poésie de Mary Oliver est la continuité de ton, à travers une période d’écriture étonnamment longue. Ce qui change néanmoins, c’est une insistance plus marquée sur la nature et une plus grande précision dans l’écriture, au point qu’elle est devenue un de nos meilleurs poètes… Pas de plaintes dans les poèmes de Madame Oliver, pas de pleurnicheries, mais d’aucune manière l’impression que la vie soit facile… Ces poèmes nous soutiennent, plutôt que de nous divertir. Même si peu de poètes ont aussi peu d’êtres humains dans leurs poèmes que Mary Oliver, il faut constater que peu de poètes sont aussi efficaces pour nous aider à avancer.

Stephen Dobyns, New York Times Book Review