Bref aperçu historique de l’évêché de Tongres-Maastricht-Liège et du Pays de Liège, plus connu sous le nom de principauté de Liège, qui n’est pas une entité homogène mais un ensemble de plusieurs comtés sur lesquels règne l’évêque de Liège. Nous utilisons souvent ici les expressions “prince évêque” et “principauté de Liège”. Elles sont principalement connues à Liège et dans le Limbourg. Mais plus je m’informe sur l’histoire de Liège, plus je me sens obligé de les utiliser avec nuances. Sans omettre Albert, prince de Liège du XXe… Suivez le guide !
Philippe TOUSSAINT a créé en 1982 Le Journal des procès. Plus qu’un grand chroniqueur judiciaire, c’était un humaniste à l’éthique rigoureuse, soucieux de rapprocher le citoyen de la justice. Le Journal des procès bimensuel était à son image…
La reconnaissance de ses pairs était à la hauteur de la qualité des propos tenus. Parmi les chroniqueurs, on retrouve d’ailleurs des profils ‘lourds’ comme : Claude Javeau, Robert Henrion, JM Dermagne, RM Legros… Que du beau monde !
La bibliothèque de wallonica.org contient la quasi totalité des numéros de la revue et les archives du Journal des procès ne sont pas publiées en ligne : que voilà une belle mission pour nous ! Ci-dessous, la liste des numéros que nous avons déjà dématérialisés avec, en primeur pour chaque numéro scanné, l’éditorial de Philippe Toussaint…
“Dans un article récent sur Le sentiment religieux et l’école libératrice, M. Marcel Giron, faisant le procès de l’éducation chrétienne, écrivait : “Il s’agit de savoir si l’éducation doit préparer l’individu à négliger tout ce qui existe dans ce monde ? Si oui, on aboutira au développement d’un égoïsme forcené. L’homme n’aura plus qu’un souci, son salut individuel ; tant pis si les autres souffrent et si des misères sans nombre nous entourent. Et si tous les êtres adoptaient ce point de vue, le monde et les hommes n’auraient plus de raison d’exister, ‘nous n’aurions plus qu’à retourner aux déserts, à nous enfermer tous dans des cloîtres, à nous meurtrir jour et nuit…’, pour fuir I’enfer et gagner le ciel. Mais tout cela, c’est la négation même de I’humanité, de la vie en société…”. L’objection est très répandue. On la trouve longuement exposée par Gabriel Séailles dans un ouvrage qui connut un grand succès, il y a quelque trente ans, et qui est encore assez lu. Énonçant ce qu’il appelle, non sans emphase, les affirmations de la conscience moderne, Séailles oppose au chrétien ‘qui se retire de la cité des hommes, uniquement préoccupé de son salut qui est affaire entre lui et Dieu’, ‘l‘homme moderne, qui accepte le monde et ses lois avec la résolution d’en faire sortir tout le bien qu’ils comportent’. Cet homme moderne ‘ne peut se détacher des autres hommes ; conscient de la solidarité qui l’unit à ses semblables, qui l’en fait en un sens dépendant, il sait qu’il ne peut faire son salut tout seul’.
Séailles était un militant de la libre-pensée. Mais un philosophe aussi serein qu’Hamelin s’accorde ici avec lui. Au cours d’une étude sur La philosophie analytique de l’histoire de M. Renouvier, Hamelin déclare en effet que, le christianisme ayant promis le salut non aux collectivités mais aux individus, le point de vue tout individualiste où le chrétien se place en conséquence entraîne trop souvent chez lui le mépris de la justice. Car, ajoute-t-il, “il est impossible d’être juste sans accorder d’intérêt à l’ensemble actuel et à I’avenir du groupe social dont on fait partie. La justice repousse donc le pur et le strict individualisme, à la différence des doctrines de lutte pour la vie ou du détachement chrétien’.
En face de ces assertions, mettons ce simple témoignage : ‘Il y a au fond de l’Évangile la vue obsédante de l’unité de la communauté humaine‘…”
Henri de Lubac, S.J.
La suite de l’argumentation – prête à l’examen critique – est intégralement lisible dans le fichier (PDF OCR) à télécharger ici…
L’IRSN : les curieux connaissent en général plutôt bien son avatar moderne, le Muséum des Sciences naturelles, mais pas forcément l’institut de recherche dont il est la vitrine. Pour en savoir plus : Institut royal des Sciences naturelles de Belgique ou NATURALSCIENCES.BE.
Nous parlons d’un temps que les moins de vingt ans… En 1960, le Patrimoine de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique publiait ses Carnets du Service Educatif. Le numéro 11 était consacré à… la crevette grise. Son auteur, Sylvain LEFEVERE, était assistant à l’IRSN et a déployé des trésors de pédagogie pour donner goût aux savoirs contenus dans l’opuscule. Profitez-en en cliquant ci-dessous…
L’IRSN : les curieux connaissent en général plutôt bien son avatar moderne, le Muséum des Sciences naturelles, mais pas forcément l’institut de recherche dont il est la vitrine. Pour en savoir plus : Institut royal des Sciences naturelles de Belgique ou NATURALSCIENCES.BE.
Nous parlons d’un temps que les moins de vingt ans… En 1960, le Patrimoine de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique publiait ses Carnets du Service Educatif. Le numéro 9 était consacré au… hareng. Son auteur, Sylvain LEFEVERE, était assistant à l’IRSN et a déployé des trésors de pédagogie pour donner goût aux savoirs contenus dans l’opuscule. Profitez-en en cliquant ci-dessous…
Nouveau nom, nouveau format, mais mêmes têtes, même équipe mûrie, affermie et de plus en plus déconnante.
Eh oui ! C’est nous qu’on est les petits rigolos sérieux qui se sont compromis dans la production artisanale d’un canard appelé communément LE SAMOYOBE, lecture actuellement interdite dans certains établissements scolaires liégeois, allez savoir pourquoi.
Ce journal ne peut seulement pas être réalisé chaque fois par un groupe réduit de types qui friseraient la méningite à force de pondre des articles sérieux et moins sérieux. La débilité, ça fatigue.
Mortalité : tu dois nous envoyer des articles, des idées, des ronds, de la bouffe, à boire, une paire de fixe-chaussettes amidonnés et toutes ces sortes de choses qui font toujours plaisir.
Dans ce numéro, que trouver ?
Diantre, Cornegidouille, Diable, Palsambleu, la belle question.
Des tas de trucs.
Vertuchou, Crédieu, Ventre-Saint-Gris, la belle réponse.
Notamment des articles sur Floreffe, des spectacles, un type extraordinaire qui se passionne pour le folklore et les traditions de la région du Geer, des nouvelles, etc.
Tourne la page et lis !
Ce fanzine contient une des premières nouvelles écrites par un membre honorable de notre équipe, Philippe Vienne : L’envers du décor (p. 7). Nous sommes quelque part en 1975, il avait 14 ans…
Revue à propos n°12 (monographie, mars 2004) François Walthéry : “à propos” de Natacha
Cet album de « à propos de Natacha » a été tiré à 250 exemplaires numérotés et signés par l’auteur sur la couverture. Il a pour propos la série culte de François Walthéry : Natacha ! Ce magnifique ouvrage contient de nombreux croquis et dessins inédits, ainsi qu’une interview de Walthéry…
Tirage de tête
Couverture souple,
64 pages noir & blanc
Format : 13,50 cm / 19 cm
Mise en couleur de la couverture : Bruno Wesel
Dépôt légal : mars 2004
Revue à propos n° 12
EAN 29300348118
Les Editions À Propos – Éditeur responsable Stephan Caluwaerts, à Incourt (BE)
[LA LIBRE BELGIQUE, lundi 27 septembre 2004] HISTOIRES DE CHEZ NOUS. Nous poursuivons aujourd’hui les chroniques consacrées pendant le mois de septembre à des aspects liégeois des guerres 1914-1918 et 1940-1945. Pendant les premiers jours de la guerre 1914, le docteur Elie Haversin a tenu un journal relatant la vie de son quartier de la rue Saint-Léonard. Son petit-fils nous a fait parvenir ce journal qui fait vivre au quotidien des événements qui deviendront historiques.
Dès le 4 août, le docteur écrit que l’on entend le canon au loin. Le jeudi 6 août vers 5h du matin, des clameurs s’élèvent de la rue : “Vive les Anglais ! Vive les Anglais !” De la fenêtre, sa femme et sa fille disent qu’une troupe d’Anglais passe dans la rue. Des fenêtres voisines, on agite des mouchoirs, des draps de lit, on leur jette des cigares. “Je me retourne sur mon coussin, écrit le docteur, en me disant : Des Anglais, c’est drôle…” Tout à coup, un coup de feu suivi d’une fusillade. Toute la famille se précipite à la cave… [Lire la suite sur wallonica.org…]
Sur les orgues, dans les églises, il servira sa ville pour la récréation des fidèles de la municipalité, afin que sa musique les détourne des auberges et des tavernes. Sur ordre du Maïeur, il jouera de l’orgue, chaque fois une pleine heure, le dimanche matin et l’après-midi du même jour, ainsi que chaque jour après la prière du soir et à l’occasion des jours de marché municipal.
d’après les actes de désignation des organistes municipaux (± 1600)
De plus, il “pratiquera son art pour que les fidèles viennent volontiers l’écouter et affluent pour ce faire des quatre coins de la commune” (d’après les archives de l’église de Saint-Bavon à Haarlem). En ouvrant des concerts d’orgue à tout un chacun, le but des autorités de l’époque était clair, et leur conception de l’influence bénéfique de la musique sur le peuple était en tout cas meilleure que celle de plus d’un prédicateur. Les églises réformées étaient le point de rencontre où l’on retrouvait la bourgeoisie aisée, les marchands en route pour la foire et le petit peuple. Aux claviers des orgues municipales, l’organiste y occupait une place de choix et méritait considération.
A celui-ci, il était également demandé de jouer plus souvent “au moins par temps hivernal, alors que les fidèles dehors peu se promènent à cause de la tempête et des frimas, et qu’en l’église ils se réfugient” et “à la demie de onze heures, lorsque de coutume plus de passants se trouvent en l’église“.
Mais, les années passent et les temps changent. C’est ainsi que les églises catholiques romaines sont également devenues des lieux de rencontre où l’organiste touche l’orgue avec grâce et maestria. “Mais jamais du luxe et de la luxure du siècle il ne mâtinera la musique spirituelle“, sermonne Constantin Huygens dans son opuscule dont le titre français pourrait être: De l’usage et des mésusages de l’orgue dans les églises des Provinces-Unies.
Quoi qu’il en soit, l’époque est autre qui, aujourd’hui, accueille l’Europe & l’Orgue Maastricht : un festival européen qui réunit des amis de l’orgue venus du monde entier. Un rendez-vous festif, avec un clin d’œil vers les “auberges et les tavernes“, à l’ombre des tours de Notre-Dame, de Saint-Servais et de Saint-Mathieu. Huygens n’en aurait vraiment pas voulu à la bonne ville de Maastricht !
Ce mémoire de fin d’études a été présenté par Philippe Vienne (membre de l’équipe wallonica), en vue de l’obtention du grade de licencié en histoire de l’art et archéologie de l’Université de Liège, année académique 1990-1991.