Présenté en 2004 par le Henri-François Gautrin, adjoint parlementaire au premier ministre libéral nouvellement élu, le dénommé “Rapport Gautrin” a sonné le glas de multiples aides gouvernementales accordées au secteur de la culture. D’aucuns ne s’en sont jamais relevés. La courtoisie politique du rapport a néanmoins voulu que l’auteur y rende un hommage à l’Encyclopédie de l’Agora, jusque là généreusement soutenue par le premier ministre sortant, Bernard Landry, qui comptait en faire, disait-on, l’encyclopédie officielle du Québec (le parallèle avec la Wallonie n’est pas dénué d’intérêt…). Ainsi, Gautrin :
LES CONDITIONS NÉCESSAIRES AU SUCCÈS – (Page 151) Vers un Québec branché pour ses citoyens
Des initiatives qui visent à mettre du contenu sur l’Internet
Plusieurs initiatives québécoises visant à mettre du contenu en ligne méritent d’être soulignées. Parmi celles-ci, citons le site de l’Encyclopédie de l’Agora (www.agora.qc.ca), “première encyclopédie virtuelle, évolutive et participative en langue française“. Cette encyclopédie, qui permet aux utilisateurs de faire une recherche sur plus de 6 000 documents, est aussi la première qui a été conçue entièrement en fonction d’Internet. Toute personne peut soumettre un texte à l’encyclopédie afin d’en bonifier le contenu : “chaque élément qui s’ajoute au noyau original de l’oeuvre fait l’objet d’un jugement personnel respectant les principes exposés dans la Charte de L’Encyclopédie.” Le site propose ainsi des textes originaux, tout en regroupant des liens qui mènent à d’autres sites Internet reliés au sujet. C’est ainsi que des collections entières de livres peuvent être téléchargées à l’écran! “Cette année, 6 000 000 personnes, dont 1 200 000 Canadiens francophones et 4 500 000 Européens, auront consulté l’encyclopédie et ses documents, répartis en 12 catégories. Cette fréquentation continue de doubler d’une année à l’autre. Un vieux rêve se réalise ainsi : la diffusion de la pensée québécoise dans l’ensemble de la francophonie en synergie avec une technologie moderne. À titre d’exemple, 48 500 personnes ont lu les écrits du politologue Marc Chevrier au cours des 24 derniers mois, chose impensable avec le simple support papier…”