RASSENFOSSE Nadine de- : Armand Rassenfosse (Liège, 1862-1934), L’Oeuvre peint (Bruxelles : Legrain, 1983)

Dès le début du XXème siècle, la réputation d’Armand Rassenfosse en tant que dessinateur, graveur, illustrateur et affichiste est déjà bien établie. Il maîtrise en effet parfaitement les divers procédés de la gravure en taille douce, combine les techniques et s’exerce avec le même succès à l’art de la lithographie. Ce n’est que tardivement qu’il abordera la dernière étape de sa carrière : l’œuvre peint. Aussi cette facette de sa production artistique reste-t-elle la moins connue. Pourtant, en élaborant sa propre technique picturale il retrouvera la fougue et l’enthousiasme de sa jeunesse. Cette nouvelle expérience marque ainsi un jalon dans son évolution artistique et témoigne de sa volonté constante de recherche…

La suite est disponible dans le PDF (avec reconnaissance de caractères) que vous pouvez télécharger ci-dessous. Ce bref catalogue établi et commenté par Nadine de Rassenfosse, arrière-petite-fille du peintre, est aujourd’hui hors-édition et rarement disponible, même en antiquariat. Le voici…

DUBOIS & HELEN : Belgique, une encyclopédie pratique (Tournai : Casterman, 1997)

Introduction : Belgique, mode d’emploi

“Puzzle constitutionnel, la Belgique cumule les institutions : trois régions, trois communautés, trois langues, une frontière et des querelles linguistiques qui alimentent sans cesse la presse quotidienne. Cerise sur le gâteau, Bruxelles, trois fois capitale : de l’Europe, du royaume et région à part entière. Si la Belgique n’existait pas, il faudrait l’inventer !

Pour beaucoup, notre petit royaume n’est qu’une enclave entre France, Hollande et Allemagne, vouée aux hommes d’affaires et aux eurocrates. Pourtant, notre pays recèle bien des trésors pour celui qui se donne la peine de le fouiller et, si ce modeste ouvrage n’a pas la prétention de dévoiler des secrets, il n’en a pas moins la vocation de brosser un tableau alléchant, faisant fi des divisions politiques et administratives, partout à la découverte d’une crique à anguilles, d’un moulin à vent, d’un château Renaissance ou d’une église romane blottie au creux d’un village.

En quelque trente et une régions et treize villes, la Belgique se dévoile. De Bruxelles, capitale sans cesse convoitée, le cœur du plat pays où les canaux se jouent des peupliers s’ouvre sur la mer du Nord avec ses réserves naturelles et sa couleur grise qui se fond dans le ciel.

Au-delà de Bruges et Gand, le pays des criques conduit à la frontière  hollandaise tandis qu’à l’opposé, Courtrai et Tournai flirtent avec la France. Vers le sud, l’Ardenne est à portée de la main avec ses forêts de conifères, ses fagnes désertiques et ses vallées encaissées aux paysages sauvages.

“De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves.” Jules César avait d’un trait stigmatisé à jamais le caractère d’un peuple vindicatif, querelleur, contestataire, farouchement individualiste, amoureux de la liberté, bâtard de toutes les nations voisines venues livrer bataille sur le sol de son plat pays, défendant bec et ongle une identité à laquelle il ne croit pas toujours.

Ce timbre-poste, lieu favori des querelles européennes fut traversé, envahi,  parfois détruit, mais toujours rebâti.

Pépinière de la peinture flamande, de l’Art nouveau et de la bande dessinée, la Belgique est si fière d’Hergé, Franquin et les autres qu’elle statufie ses héros de papier, Gaston Lagaffe en tête. De Jérôme Bosch à Marcel Broodthaers, en passant par Magritte et Michaux, elle est terre de l’étrange et de l’absurde. Sans doute n’est-ce pas un hasard si le surréalisme fleurit d’abondance sous notre climat pluvieux.

Peut-on vivre autrement dans un pays-mosaïque aux subdivisions linguistiques, politiques, culturelles, philosophiques et géographiques surprenantes ?”

Martine Dubois & Luc Helen

Des aspects originaux :

      • Les Sites naturels remarquables
      • Le Patrimoine architectural majeur
      • L’Art nouveau
      • Les deux Guerres Mondiales
      • Les Arts
      • Le Folklore
      • La Belgique gourmande

Découvrir la Belgique : 31 régions et 13 villes

      1. Gaume
      2. Vallée de la Semois
      3. Plateau ardennais et vallée de l’Ourthe
      4. Cantons de l’Est
        • Eupen
      5. Ourthe-Amblève
      6. Condroz-Famenne
        • Huy
      7. Pays de Liège
        • Liège
      8. Hesbaye
      9. Vallée de la Meuse
        • Dinant
        • Namur
      10. Trois Vallées
      11. Entre-Sambre-et-Meuse
      12. Pays Noir
      13. Borinage et Haut Pays
        • Mons
      14. Roman Païs
        • Nivelles
      15. Pays d’Ath
      16. Tournaisis
        • Tournai
      17. Plateau Brabançon
      18. Bruxelles
      19. Autour de Bruxelles
      20. La Côte
        • Ostende
      21. Vallée de l’Yser et Monts de Flandre
      22. Autour de Bruges
        • Bruges
      23. Pays du Lin
      24. Vallée de la Lys et Pays Gantois
        • Gand
      25. Entre Escaut et Dendre
      26. Escaut et Pays de Waes
      27. Région Anversoise
        • Anvers
      28. Nèthe et Dyle
      29. Campine Anversoise
      30. Hageland
      • Index, adresses utiles, Bibliographie
      • Index des noms cités

DUBOIS Martine & HELEN Luc, Belgique, une encyclopédie pratique (Tournai : Casterman, 1997) est aujourd’hui indisponible, si ce n’est en antiquariat. Grâce à la documenta, vous pouvez en télécharger une copie scannée avec reconnaissance de caractères, en cliquant ci-dessous.
Par ailleurs, les articles liés à la Wallonie et Bruxelles s[er]ont disponibles dans notre topoguide : il vous suffit de cliquer dans la table des matière ci-dessus… [en cours de traitement]

AGORA XI.3 : Inaptitude. Pour la défense des êtres sans défense (2006)

Tour le monde en conviendra : c’est au sort qu’elle réserve aux plus vulnérables de ses membres que l’on peut juger de la qualité d’une société.  Aussi avons-nous voulu profiter du 60′ anniversaire du Curateur public du Québec, institution chargée de la protection des droits des personnes inaptes, pour nous pencher sur le sort qui leur est réservé au Québec et ailleurs dans le monde.

Historiquement, on s’est d’abord préoccupé de préserver le patrimoine de I’inapte, plutôt que de veiller sur sa personne. Avec la promulgation des droits de I’homme, à l’époque moderne, c’est la primauté de la personne elle-même qui apparaît. Mais ce souci pour la personne mettra du temps à s’imposer dans le cas des inaptes. Ce n’est que tout récemment (deux ou trois décennies tout au plus), en effet, qu’on en est venu à assurer de manière adéquate leur protection. Le Québec, à ce chapitre, occupe une position d’avant-garde. Si la protection juridique des personnes inaptes s’est étendue, encore faut-il que ces droits soient effectivement respectés. Ce qui est loin d’être toujours le cas.

Par ailleurs, le droit, s’il est indispensable, est-il pour autant suffisant ? De par son existence même, il soumet en effet les relations humaines au formalisme, à une certaine rigidité. Comment faire en sorte que I’importance que nous accordons dans I’abstrait à la sollicitude pour les plus faibles se traduise dans la vie quotidienne par un vif intérêt pour les êtres concrets, uniques, qui ont besoin du soutien continu de la société pour être reconnus dans toute leur dignité ? Comment concilier ce besoin de protection avec celui de liberté et de vie communautaire chaleureuse ? Voilà notre premier but en publiant ce fascicule, réalisé en partenariat avec le Curateur public du Québec…

Stéphane STAPINSKY

Le PDF intégral du magazine a été retranscrit par notre équipe et océrisé (vous pouvez en copier-coller le texte) :

AGORA VII.3 : L’Encyclopédie de l’Agora, un portail éclairé (2000)

En 2000, Jacques DUFRESNE, Hélène LABERGE et leur tribu publiaient un numéro spécial du magazine trimestriel L’agora : des idées, des débats. Ce numéro 3, volume 7, du magazine qui parut en avril-mai 2000, était entièrement consacré à une nouveauté pour l’époque : le portail de l’Encyclopédie de l’Agora. L’éditeur responsable de wallonica.org venait de rejoindre l’équipe et Jacques allait par ailleurs lui confier la mise en oeuvre d’un portail wallon (walloniebruxelles.org) qui partagerait les mêmes dossiers de fond. Le tout était techniquement possible grâce au logiciel Lotus Notes, aujourd’hui désuet, dont Bernard Lebleu avait détourné le module “bibliothèque”. En savoir plus sur wallonica.org…

Plusieurs articles du magazine ont été retranscrits par notre équipe et celui-ci a été intégralement ‘océrisé’ (vous pouvez en copier-coller le texte) :

CARTE POSTALE : Bonne année 2022 (Amour, maracas & salami)

La loi des séries sévit aussi dans l’HoReCa…


D’autres du Fonds des cartes postales…


Les fonds qui manquent le moins…

THEATRE NATIONAL : Pelléas et Mélisande (saison 1976-1977)

Le Théâtre National de Belgique (direction : Jacques Huisman) présente PELLEAS ET MELISANDE, un rêve de Maurice Maeterlinck, dans une mise en scène de Henri Ronse. Les décors, les costumes et les lumières sont de Beni Montresor ; la musique d’Arnold Schoenberg (décor musical de Yvan Dailly, avec la collaboration technique de Willy Paques ; régie de Michel Dailly.)…

C’était la saison 1976-1977, ma mère était costumière au Théâtre du Gymnase liégeois qui accueillait alors la troupe bruxelloise du TNB pour mon premier Pelléas (et mon premier Schoenberg après La nuit transfigurée). J’en ai gardé le programme, celui-là et les suivants. Etais-je déjà conscient que, bien des années plus tard, il servirait une de nos missions, chez wallonica.org : exhumer et pérenniser des publications qui ont vécu un temps puis, hélas, sont passées aux oubliettes, malgré leur intérêt réel. La technique au service de l’homme : nous avons scanné et “océrisé” (effectué la reconnaissance de caractères) le programme de l’époque et nous vous le livrons ici en texte intégral (révisé et corrigé), comme à l’accoutumée sans publicités. Le fichier PDF résultant de cette dématérialisation est disponible dans notre DOCUMENTA…

Patrick THONART

Pour en savoir plus, quoi d’autres que lire la retranscription intégrale de la plaquette (hors pubs), avec des illustrations sélectionnées par l’équipe wallonica.org… Tous en scène !

ARMEE BELGE : Eléments de Kiswahili véhiculaire à l’usage des militaires de la base de Kamina

“Kamina est non seulement la plus importante des bases congolaises, mais elle est aussi, potentiellement, une base Internationale. Elle possède deux pistes permettant en même temps les décollages et les atterrissages d’escadrilles. Leurs caractéristiques sont celles des aérodromes de l’O.T.A.N. La base est équipée d’un puissant armement antiaérien. Les bâtiments militaires sont en béton et dispersés afin de mieux résister à une attaque atomique. Sur le terrain de manœuvres de l’armée peuvent s’effectuer des tirs réels de canons Vickers de 20 millimètres et de mitrailleuses Thomson…” [d’aprèsLEMONDE.FR]

Manifestement, l’investissement avait été moindre en termes de formations données aux militaires belges, pour faciliter la coopération avec les “travailleurs indigènes” évoqués par van Lierde (cfr. wallonica) ; en témoigne ce syllabus authentique (collection privée) : “Eléments de Kiswahili véhiculaire, à l’usage des militaires de la base de Kamina” (non-daté avec, en couverture, un dessin daté de 1952).

L’avant-propos du syllabus ne manque pas d’intérêt pour qui désire s’imprégner des mentalités en cours à l’époque. Nous le transcrivons tel quel :

Vous trouverez dans la brochure élaborée par le Commandant de la Base de Kamina, à l’intention de ceux appelés à s’y rendre, le conseil d’apprendre avant le départ, des rudiments de Kiswahili… [lire la suite dans wallonica.org]

© Collection privée

ROUVEZ A. TH., Cités et villes belges (1909)

A tous ceux qui aiment leur pays, aux amis des sites et des monuments, à ceux qui furent appelés “Les pittoresques”, je dédie ces pages parues pour eux dans les feuilles volantes des journaux, dans la Revue Générale, dans Notre Pays, etc.

A.-TH. ROUVEZ

“Michelet, le poète de l’histoire selon M. Ollivier, rend compte en ces termes de ses études sur les petites villes qui devaient former la Belgique :
Je sondai, dit-il, les caves ou fermenta la Flandre, ces masses de mystiques et vaillants ouvriers. Leurs fortes amitiés (communes), leurs franches vérités (assemblées), je leur refis tout pieusement, n’oubliant pas leurs cloches et leur carillon fraternel. Je remis dans sa tour mon grand ami de bronze, ce redouté Roelandt dont la voix solennelle, entendue de dix lieues a la ronde, fit trembler Jean Sans Peur, Charles le Téméraire. Un point très capital que les contemporains négligent et nos modernes, c’est de distinguer fortement, de caractériser la personnalité spéciale de chaque ville. Cela pourtant est le réel, le charme de ce pays si varié. Je m’y suis attaché ! Ce m’était une religion de leur refaire leur âme a chacune de ces vieilles et chères villes, et cela ne se peut qu’en marquant fortement comme chaque industrie et chaque genre de vie créaient une race d’ouvriers


D’autres du même fonds…

QUITIN : Eugène Ysaye (1938)

QUITIN José, Eugène Ysaye, Etude biographique et critique (Bruxelles : Bosworth & Co, 1938)

“Dans la cité de GRETRY et d’YSAYE, de DEFRECHEUX, d’Henri SIMON, de MIGNOLET, chacun prend une conscience plus vive et plus exigeante de la communauté spirituelle wallonne. La leçon liégeoise se prend face aux horizons comme devant les œuvres, parmi les chansons, au sein de la foule comme dans l’intimité. Accueil aimable qui est partout. Je songe naturellement, et de préférence, aux contacts liégeois que m’aura valus [sic] le “beau métier”, à la sommation quotidienne qui, des bancs attentifs, monte vers la chaire : sommation de renouvellement, de vie, de clarté. Belle jeunesse avide de recevoir! Elle ne se doute pas que nous aussi nous recevons, et beaucoup, et qu’il y a dans la classe austère, échange et réciprocité de devoirs et de gratitude. Ce qui est tout à fait beau, tout à fait bon, c’est quand il nous est permis d’écouter à notre tour, d’apprendre auprès de l’élève d’hier. Je ne savais d’Eugène YSAYE que ce que tout le monde en sait. Pour avoir eu la primeur du beau travail si informé, si compétent déjà, de M. José QUITIN, j’éprouve le sentiment d’une faveur reçue, reçue de Liège. Je mesure à mon plaisir, le plaisir qu’éprouvera le public wallon et un public plus vaste, celui même, pourquoi pas ? de l’Européen YSAYE.

Je souhaite à ce livre de faire aimer la supériorité vraie, le travail, le désintéressement, l’amitié, la simplicité, la bonhomie. YSAYE, c’est tout cela, et YSAYE, c’est Liège, c’est la Wallonie, une des expressions les plus parfaites que notre petite patrie ait livrées d’elle-même.”

Arsène SOREIL

N.B. L’ouvrage de José Quitin (1915-2003) n’est pas repris dans les fiches bibliographiques de la BnF. Si le propos est franchement hagiographique, cette étude donne néanmoins un bon aperçu de la vie et de l’œuvre d’Eugène Ysaye. © Collection privée


D’autres référenes ?