LUCAS : THX 1138 (dossier de presse, 1971)

Au XXVe siècle, dans une cité souterraine qui ressemble à une termitière humaine où chacun s’identifie par un code de 3 lettres et 4 chiffres, THX 1138 est un technicien tout à fait ordinaire travaillant sur une chaîne d’assemblage de policiers-robots. Un jour, il commet pourtant un acte irréparable : lui et sa compagne LUH 3147 font l’amour dans une société qui l’interdit formellement. Pour THX 1138, c’est désormais la prison qui l’attend…

Pour lancer en 1969 sa nouvelle société de production American Zoetrope, Francis Ford Coppola convainc la Warner Bros de financer THX 1138, dont le budget se monte à 777 777, 77 dollars (le chiffre fétiche de Coppola étant le 7). Face au résultat final qui reflète la vision de George Lucas, la major demande que le film lui soit retiré. En 1971, THX 1138 sort en salle avec un montage non approuvé par son auteur.

Des années plus tard, après avoir construit un véritable empire commercial, Lucas reprend son ouvrage. Après la première trilogie de La Guerre des étoiles, c’est au tour de THX 1138 de bénéficier en 2004 d’un véritable lifting. Les images et les sons dans le film sont restaurés et retouchés.

Avec l’aide de sa société d’effets spéciaux ILM, George Lucas ajoute de nouveaux plans numériques : une chaîne d’assemblage de robots, un plan du métro dans la cité souterraine, des monstres aux abords de la surface, rendant encore plus réaliste ce monde de demain. Il peut être enfin satisfait. Sa vision du futur, plus moderne que jamais, est désormais respectée.

UN DOCUMENTAIRE DU FUTUR

THX 1138 s’inscrit dans la lignée de la science-fiction d’anticipation sociale inaugurée par H.G. Wells, prolongée en littérature par Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley et 1984 de George Orwell. Au cinéma, Fritz Lang lui donne ses lettres d’or au temps du muet avec Metropolis.

A la fin des années 60, ce courant plus adulte de la science-fiction s’épanouit au sein de Hollywood avec des films comme La Planète des singes ou 2001 l’odyssée de l’espace. Une nouvelle ère s’annonce pour le film d’anticipation. Soutenu par Francis Ford Coppola, George Lucas profite de la tendance pour transformer son court-métrage d’école THX 1138 4EB en long-métrage produit par la Warner.

The Future is coming” prédit la bande-annonce originale de THX 1138 à sa sortie en 1971. Le film se présente comme une parabole sur l’état du monde à l’époque. George Lucas se lance dans ce qu’il appelle de la ‘science-fiction sociologique’. Son futur naît d’un présent qu’il observe avec le regard aiguisé d’un ancien étudiant en anthropologie.

Au temps des cheveux longs, des drogues prohibées et de l’amour libre, George Lucas imagine une société du futur où tous ont le crâne rasé, où la prise de drogue est obligatoire et l’accouplement interdit. Envisageant son film comme un documentaire, il tourne entièrement à San Francisco en décors réels, dans des souterrains, des laboratoires et des tunnels en construction.

Univers concentrationnaire, policiers-robots, individus conditionnés : THX 1138 reflète la colère des jeunes Américains des campus à la fin des années 60, luttant contre l’oppression, le totalitarisme, les états policiers. A la sortie du film, George Lucas déclare : “Je voulais montrer que le pouvoir est devenu si fort, si vaste, si bureaucratique qu’on ne peut le localiser. Personne ne sait qui gouverne le système.

C’est dire combien le film conserve encore aujourd’hui toute la pertinence de sa démonstration. Comme l’affirme Steven Spielberg lui-même, THX 1138 reste tout simplement parmi les meilleurs films de science-fiction jamais réalisé.

Pour en savoir plus…

MÉTAL HURLANT : Alien (hors-série n°43bis, septembre 1979)

Comme un cheveu sur la soupe (gras le cheveu, à la tomate la soupe), voici, inattendu, un hors-série de MÉTAL HURLANT à cause d’un film important, infiniment, et qui nous a pris de court : Alien.
Et pourtant…
Les premiers, il y a deux ans, nous avons édité Le Nécronomicon : toutes les  images sulfureuses, noires et terriblement fœtales de Giger. Dan O’Bannon avait travaillé un temps à MÉTAL, écrivant le scénario de The Long To-morrow de Moebius qui contient bien souvent Alien en germe… Christian Foss, avait dessiné la couverture de MÉTAL HURLANT n° 11, dans l’attente et dans la promesse d’une histoire qu’il prépare depuis des années et que nous attendons, épuisés, impatients, au seuil du désert des Tartares.
Mais nous ne nous attendions pas, nous n’imaginions pas que tout cela réuni : Giger créant les monstres, O’Bannon écrivant l’histoire et faisant bien davantage, Foss boulonnant les fusées et Moebius (MOEBIUS !) dessinant les scaphandres (et aussi, le metteur en scène de Duellistes et de Ron Cob, l’écologiste narquois), nous allions pour la première fois au cinéma avoir peur.
Filez voir Alien : vous êtes toujours un petit garçon et au-dessus de l’armoire le Père Fouettard attend…

JEAN-PIERRE DIONNET

DARDENNE : L’image, la vie – Le cinéma de Jean-Pierre et Luc Dardenne (CFWB, 2005)

Fiche BIBLIOWALL (Portail documentaire de l’administration wallonne) du document :

Titre : L’image, la vie : le cinéma de Jean-Pierre et Luc Dardenne
Auteurs : Wallonie-Bruxelles, Ministère de la Communauté française – Service général de l’audiovisuel et des multimédias Wallonie-Bruxelles, Commissariat général aux relations internationales, Collaborateur Palais des beaux-arts de Bruxelles, Collaborateur
Editeur : Bruxelles : Communauté française de Belgique
Année de publication : 2005
Présentation physique : 51 p.ill.22 cm
Mots clés : Dardenne, Luc (1954-….) — Thèmes, motifs
Dardenne, Jean-Pierre (1951-….) — Thèmes, motifs
Note générale : Brochure accompagnant une exposition de photographies retraçant le parcours des cinéastes Jean-Pierre et Luc Dardenne

La Ministre de la Culture, de l’Audiovisuel et de la Jeunesse préfaçait, en 2005, le catalogue de l’exposition :

L’enfant et le monde

Encore tout auréolé de son magistral succès à Cannes, «L’enfant» des frères Dardenne se prépare à une longue carrière dans les salles obscures. Porte-drapeau du cinéma belge francophone, il fera connaître à travers le monde le génie de deux cinéastes d’exception, mais aussi la richesse d’une Communauté française où la culture cinématographique occupe une place de choix. De toute évidence, les réussites des dernières années n’étaient pas un accident. Elles annonçaient au contraire l’émergence d’un cinéma à part entière, singulier et plein de personnalité, capable de rivaliser avec les grandes productions internationales. Au-delà des frères Dardenne, dont on ne se lasse pas de vanter les mérites, c’est toute une génération de réalisateurs, acteurs et techniciens qui peut prétendre à de nouvelles consécrations. Inutile de dire que la Communauté française sera toujours à leurs côtés et qu ‘elle continuera à faire le maximum pour aider leurs talents à s’exprimer. Leur enthousiasme et leur créativité trouveront auprès des pouvoirs publics, c’est une certitude, un réel écho. Je m’efforce d’ailleurs personnellement, en tant que Ministre de la Culture et de l’Audiovisuel, de trouver les ressources nouvelles, les formules inédites et les dispositifs stimulants qui feront naître beaucoup d’autres productions de grande qualité. Notre objectif, avec l’ensemble des professionnels, est de renforcer la réputation d’excellence dont bénéficie notre cinéma, afin qu’il s’exporte mieux encore et reçoive tous les moyens auxquels il peut légitimement prétendre. Le cinéma en Communauté française est vivant, inventif et généreux. A l’image de cet Enfant créé par les frères Dardenne, aidons-le à progresser sur le long chemin du succès.

EPOK #44 : Immortel ad vitam, un film de Enki BILAL (1 mars 2004)

Hors-série du magazine EPOK #44 : Immortel ad vitam, un film de Enki BILAL (1 mars 2004)

EPOK était un magazine édité par la FNAC qui l’offrait à ses abonnés et le vendait (2 €) aux autres amateurs. Ce supplément du n°44 du magazine mensuel est consacré à la conception et à la réalisation du film de Enki Bilal, Immortel ad vitam, sorti le 24 mars 2004.

PDF (2,21 Mo) des pages non-commerciales (OCR) | © Collection privée

CARTE POSTALE : Nous avons aussi un balcon (carre.be)

Que du raffinement féministe. Et comme l’image est bien en rapport avec l’objet du discours : c’est lacanien !


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Qu’ils y viennent seulement…


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Sortie dans les salles du film de Hugues Lanneau : Modus Operandi (La déportation des juifs de Belgique) (2008)


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